Bergville -Golden gate Bloemfontein. 12 juillet

AFRIQUE DU SUD

9e JOUR : samedi 12 juillet 2008

Bergville -Bloemfontein. 430 km Route et visite du Golden Gate : "la porte d'or", perchée au sommet du Lesotho, l'un des plus beaux paysages montagneux du pays. Déjeuner libre. Route pour Bloemfontein et tour de ville. Dîner et nuit à l'hôtel Southern Sun Bloemfontein

Bonne nuit, douche rapide, pas le temps de réfléchir, il n’y a pas de chauffage dans la salle de douche et dans la chambre…une toute petite plaque chauffante… Ce doit être un endroit délicieux en été !!

Aujourd’hui paysages sublimes au programme.

Espérons que le soleil viendra au rendez vous pour le moment il est bien caché et le paysage s’est couvert d’un voile blanc. Les contrastes de couleurs estompés .

Dès le départ nous sommes comblés par la rencontre avec des zèbres et des babouins.

J’ai du mal à choisir une ou deux photos, les paysages sont tous formidables.

 

 

Barrage, passage du col…

 

Nous allons bientôt basculer sur un nouvelle province Etat Libre d’orange

« Orange Free State ».

L’État libre est l’une des rares provinces d’Afrique du Sud à avoir conservé ses frontières originelles après le redécoupage administratif qui a suivi les élections de 1994. Bloemfontein, sa capitale, est aussi la capitale judiciaire du pays. L’État libre intègre deux anciens bantoustans, le Bophutswana et le Qwaqwa. Les langues les plus pratiquées sont l’afrikaans, le sesotho et le xhosa.

La province est principalement constituée d’un grand plateau qui s’élève vers l’est où il rejoint le Drakensberg (1). L’État libre est la grande région céréalière d’Afrique du Sud. Les principales cultures sont le blé, le maïs, l’avoine, les pommes de terre, le tabac, les pommes et les prunes.

L’État libre est également une importante région minière où sont exploités de l’or, des diamants et du charbon. Les principales activités industrielles sont le traitement du charbon et la production d’engrais, d’outils agricoles, de ciment, de textiles et de produits pharmaceutiques. Un grand barrage, le Vaal Dam, approvisionne en eau la région de Johannesburg, au nord de la province.

Fondée en 1854 par les colons néerlandais (Boers) à l’issue du Grand Trek et convoitée à plusieurs reprises par les Britanniques, la province a intégré l’Union sud-africaine en 1910.

Superficie : 129 480 km² ; population (2005) : 2 953 100 habitants.

(1) Drakensberg, ou Quathlamba, chaîne montagneuse parallèle à la côte sud-est de l'Afrique. Situées essentiellement en Afrique du Sud, ces montagnes s'étendent sur environ 1 100 km, de l'est de la province de Transvaa à l'est de la province du Cap, et forment la frontière orientale du Lesotho et, partiellement, de l'État libre d'Orange. Cette chaîne constitue la zone la plus élevée de l'escarpement du plateau sud-africain. Ses principaux sommets sont le Thabana-Ntlenyana (3 482 m, le point culminant de l'Afrique du Sud) et le Mont-aux-Sources (3 299 m), proche du magnifique parc national Royal Natal. Le Drakensberg est traversé par une voie ferrée au col de Van Reenen (1 646 m) et à Laingsnek (1 250 m).

Nous traversons les villages au pied du plateau, petites maisons alignées.

Nous sommes samedi matin c’est aussi le jour des enterrements.

Nous approchons des grands escarpements de la porte d’or.

 

Ici pas un mot, nous sommes emportés par l’immensité et la beauté des paysages , les couleurs.

     

                

Etape à Clarens charmant village qui somnole au cœur du massif du Rooiberg.

Galeries de peinture, coffee-shops, boutiques de souvenirs, antiquaires, une grande rue, une place. 

On pourrait se croire en suisse… Ici pas de grande muraille ou barbelé pour protéger sa maison. 

On s’installe à une terrasse, petit café, il fait beau. Un moment paisible. Nous sommes sous le charme. Aucune photo…

  

On reprend la route :

contraste saisissant à 500m le township entassé 

 

« C'est aux Pays-Bas que Kruger reçoit la nouvelle de la signature du Traité de Vereeniging. En 1902, c'est à Utrecht qu'il y reçoit la visite des généraux boers Louis Botha, Christiaan de Wet et Koos de la Rey. Ne pouvant revenir dans son pays, Paul Kruger doit alors s'installer à Clarens en Suisse où il meurt le 14 juillet 1904 Son corps fut transporté à La Haye avant d'être rapatrié en Afrique du Sud où il est enterré le 16 décembre 1904 au cimetière de Pretoria sur Church Street.  »

Attention babouins sur la route…

 Le toit des maisons se confond presque avec le paysage

On contourne le Lesotho par le nord ouest. La frontière est au bout des champs.

Cerisiers, pêchers, blé, tournesol, mais.

Au Lesotho culture du daka, une drogue.

Du coup les routes proches des frontières sont sous surveillance policière.

Un petit aéroport pour le déplacement des propriétaires terriens de ce côté du pays.

Nous arrivons à LADYBRAND . Une ville apparemment tranquille. Restaurants, commerces, centre commercial, église, Rotary Club…tout ce qu’il y a d’ordinaire ! , les voitures de police rutilantes, et les laveurs de voitures du week-end.

 

A droite , MASERU la capitale du LESOTHO 1 million d’habitants.

 

   et pour vous ce sera quelle coupe ?

Nous retrouvons les vastes étendues, mais aussi des autruches, des phacochères, et des pintades.  

THABA NCHU Nous voici à environ 60 km de notre but journalier

Ici élevages de poulets, réserves d’eau, et aussi le plus grand town ship du secteur et aussi ….un cimetière immense.

Nous circulons sur la nationale 8.

La ville est en approche avec ses industries et les grands panneaux publicitaires, sans oublier sa centrale thermique .

   

Bloemfontein chef-lieu de l'État libre.

C’est une ville qui ne grandit pas, à 200 km des mines d’or les jeunes ne restent pas. La centrale thermique est au cœur de la ville, à côté de la gare. Golfs et hippodromes sont présents en périphérie.

Monument anglo boers suite à la guerre, en l’honneur des femmes.

                     

Je suis frappée par le bleu acier du ciel, limpide et froid. Inoubliable.

Bloemfontein, dont le nom signifie « fontaine de fleurs », est connue pour son magnifique cadre naturel.

C'est un important carrefour ferroviaire, doté d'un aéroport actif. Les principales activités de la région sont l'agriculture, l'élevage, l'extraction minière. La ville possède des ateliers de réparation du matériel roulant, des usines métallurgiques et des usines de conditionnement de la viande. On y fabrique aussi du verre et du mobilier. Bloemfontein abrite la Cour suprême d'Afrique du Sud, l'université de l'État libre d'Orange (1855), plusieurs collèges célèbres et des observatoires astronomiques.

Fondée en 1846, elle fut choisie comme capitale de l'État libre d'Orange. En 1909, elle servit de cadre aux négociations finales entre les Britanniques et les Boers, négociations qui aboutirent à la fondation de l'Union sud-africaine, l'année suivante.

Population (2001) : 111 698 habitants.

Durant la guerre des Boers et l'occupation par les troupes britanniques, ces derniers y édifient un des plus grands camps de concentration où sont internés plusieurs milliers de femmes et enfants boers. L'expression « camp de concentration » fut créée à la fin du XIX^e siècle. En effet, l'innovation technique du fil de fer barbelé permit de clore de vastes espaces à peu de frais. La première utilisation de ce terme se fit à propos de la guerre des Boers, comme innovation britannique. Il était inspiré du terme espagnol « re-concentration », utilisé par les Espagnols pendant la guerre avec Cuba (1895-1898).

 En 1900, c'est le premier camp visité par Emily Hobhouse qui en décrira les ravages causés aux civils par la malnutrition et les mauvais traitements

Après le déclenchement de la guerre des Boers en Afrique du Sud en octobre 1899, elle fut désignée par le député libéral Leonard Courtney, pour prendre la direction de la branche féminine de la commission de conciliation sud-africaine.

Apprenant à la fin de l'été 1900 que plusieurs centaines de civils, femmes et enfants boers, avaient été victimes des opérations militaires et vivaient dans le plus grand dénuement, elle mit sur pied un fonds d'assistance aux femmes et enfants sud-africains en détresse. Elle se rendit dès la fin de l'année en Afrique du Sud afin de superviser la distribution des aides.

A son arrivée, elle découvrit l'existence de 34 camps de concentration britanniques dans lesquels étaient emprisonnés des milliers de femmes et enfants boers. Elle obtint du gouverneur de la colonie du Cap, Alfred Milner, la mise à disposition de deux wagons de chemins de fer pour subvenir aux besoins des familles emprisonnées. Elle obtint de Lord Kitchener l'autorisation de voyager jusqu'à Bloemfontein.

Elle visita le camp de concentration de Bloemfontein le 24 janvier 1901 où elle fut choquée par les conditions de vie des civils emprisonnés, notamment par leur état physique, l'insalubrité et par les ravages causés par les bronchites, pneumonies, dysenteries et typhoides.

Elle fut particulièrement touchée par le calvaire de la petite Lizzie van Zyl, une jeune enfant boer affamée au seuil de la mort "pour le seul prétexte que son père était un combattant boer qui refusait de se rendre". La petite fille ne s'exprimant qu'en afrikaans, aucun des médecins anglophones du dispensaire du camp ne pouvait par ailleurs communiquer avec elle.

Profondément scandalisée, Emily Hobhouse tenta de soulager les misères et d'améliorer le quotidien des internés, réclamant du savon (qui lui fut d'abord refusé car considéré comme un article de luxe) ainsi que davantage de rations d'eau potables, de tentes et de produits de premières nécessités.

Hobhouse visita encore les camps de Norvalspont, Aliwal North, Springfontein, Kimberley et ceux de la rivière Orange où partout elle assistait aux mêmes scènes de désespoir et de misères.

En mai 1901, alors qu'elle regagnait la ville du Cap, elle fut particulièrement émue par une femme boer qui, son enfant mort dans les bras, attendait en gare de Springfontein un train

plaque commémorative d’un camp de concentration

L’histoire souvent se renouvelle… sans que nous ne sachions mettre fin à ces horreurs humaines.

Le vent est glacial.

Nous nous retrouvons devant la cheminée à l’hôtel pour nous réchauffer.

Repos bien mérité..