Mbabane. Route pour le Swaziland
AFRIQUE DU SUD
5e JOUR : mardi 8 juillet 2008
Hazyview - Mbabane. Route pour le Swaziland. Entrée par le Nord . Visite du village culturel de Matsamo avec ses us et coutumes, son histoire suivi d'un déjeuner traditionnel. Déjeuner libre. Visite de la verrerie de Ngwenya. Découverte d'un atelier de fabrication de bougies puis départ pour la Happy Vallée
Route 536, puis nationale 4
Sur la route vergers, canne à sucre.
La coupe de la canne se fait à la main , le feu permet d’éviter trop d’accidents avec les serpents. Les feuilles brûlent, la tige humide est épargnée. Les cultures sont irriguées et donnent deux récoltes par an.
Nous faisons une pause, dans un supermarché. Le centre commercial est tout récent
Salaire moyen d’un ouvrier 6 000 rands.
Femme de ménage en ville : 2000 rands (A la campagne 800)
Boite de haricots blanc cuisinés 4.49 les 420 gr
30 œufs : 19.99
un paquet de 46 couches : 83.99
lait de toilette 400 ml : 16.99
2 stylos ordinaires : 6.99
pochette 12 crayons de couleur : 24.994
4 épis de mais : 9.95
le kg de viande de bœuf morceaux : 45.99
litre de vin blanc chardonnay :36.95
céréales coco pops 400 g : 17.69
sucre 1 kg : 5.49
huile tournesol 750 ml : 13.99
Juste à côté , transition , la gare routière et un petit marché de légumes et fruits.
Pour accéder aux toilettes publiques, je paie 1 rand, les préservatifs sont gratuits à disposition dans les sanitaires toujours impeccablement propres.
La route longe de grands vergers de letchis, mangues, bananes, oranges, citrons.
Elevage de buffles (revendus aux parcs privés pour les chasses)
Nous arrivons à la frontière du Swaziland et procédons aux formalités de passeport.
Péage 50 à 80 rands.
Quelques notes sur les commentaires du guide :
La moitié de la population est rurale, l’espérance de vie est inférieure à 40 ans (le sida fait des ravages)
Nombreux hommes travaillent en Afrique du Sud. 400 000 personnes menacées de famine sont dépendantes de l’aide alimentaire. L’uniforme et l’école sont payants.
Le roi a ce jour à 15 femmes et 2 fiancées . Il peut choisir ses femmes lors de la danse des roseaux
L’ancien roi avait eu 96 femmes, et 70 vivaient à sa mort.
Il est enterré sur une colline, assis, tourné vers le N/E, avec de la viande dans une calebasse pour le voyage. Si les enfants ne sont pas comptés avec précision on peut évaluer à 225 enfants légitimes et environ 600 enfants au total.
Une armée de 7 000 hommes
La peine de mort sur chaise électrique
2 langues
Ressource : l’amiante
Cultures en terrasses comme au Mozambique
La population doit 4 jours par an au roi, non définis à l’avance, pour travailler dans ses champs.
Nous passerons devant le parlement, le stade de sport, le mausolée de Kinshoza II (6 fois plus grand que le parlement), le palais royal
Brasserie de bière, usine d’eau et de concentré de coca. Attention l’eau n’est pas toujours potable même en bouteille.
Nous arrivons dans une vallée très fertile
La danse des récoltes est un jour de fête à l’attention des hommes.
Mais pour l’instant nous sommes attendus pour une visite d’un village traditionnel Swazi.
Les Swazi.
Les Swazi ont fait leur irruption dans l'histoire au XVIIIe siècle quand le chef d'un clan nguni dont le chef se nommait Sobhuza est entré en conflit avec un clan voisin.
Sobhuza et les siens ont dû partir et s'établir plus au Nord, au pied des montagnes Mdzimba où, soumettant les populations locales (Nguni et Sotho), ils ont instauré un petit royaume.
Le roi Mswati, successeur de Sobhuza, instaure une armée sur le modèle zulu et lance une politique de conquêtes, dont les vaincus ne sont pas complètement détruits selon la pratique des Zulu, mais incorporés au réseau de souveraineté qui finit par constituer l'État swazi.
Après la mort de Mswati, en 1858, le royaume déstabilisé par des luttes de clans est également confronté aux ambitions Boers en quête de nouveaux territoires agricoles et des Britanniques qui s'intéressent de plus en plus aux richesses minières du pays.
De l'or y sera découvert en 1882, et en 1894, Boers et Anglais décident l'annexion d'un Swaziland qui n'a plus les moyens de s'y opposer.
Le village :
A l’entrée, la boutique … Le guide nous explique les coutumes
La frontière est symbolisée par une femme à gauche, on se lave les pieds pour éviter d’apporter des maladies, à droite un homme armé pour surveiller
A l’approche de l’enceinte on s’annonce haut et fort, et l’on attend l’invitation d’entrée.
La disposition des huttes est très stratégique
Mais avant tout, il y a l’enclos des bêtes, c’est là aussi que l’on pratique les fêtes, mariage entre autre.
Puisqu'il y a échange de bétail pour "acheter" la femme.
A droite la hutte des fillettes de + de 10 ans. C’est par ici qu’arrive l’ennemi et les cris des filles alerteront la tribu…
Ensuite dans un ordre précis (je n’ai pas tout mémorisé..) la hutte de cuisine, de la 2ème femme, de la 1ère,…des grands parents, de l’homme, des fils. Les jeunes enfants jusqu’à 5 ans sont avec la mère. Entre 5 et 10 avec les grands parents.
C’est dans la hutte des grands parents que se déroulent les rituels.
L’entrée de la hutte est très basse, la structure est montée par les hommes, et couverte par les femmes (elles sont plus agiles, c’est aussi plus risqué..mais la perte d'une femme...) Au centre le foyer. La fumée monte et s'échappe naturellement .
(Au premier plan la jupe de mariage, dans le fond les peaux et divers ustensiles)
Le sol est en terre battue et bouse de vache (c’est une protection).
Les hommes entrent à droite, les femmes à gauche.
Une hutte est réservée aux réunions des hommes et les tambours. La hutte des hommes est plus petite, parce que l’homme se déplace chez la femme la nuit.
Relations intimes : avec un bâton l’homme tape le sol, la femme vient le rejoindre. Il peut rester la nuit ou aller de hutte en hutte.. rendre visite aux autres femmes..
La femme allaite l'enfant jusqu’au deuxième anniversaire , ce qui régule les naissances.
Pas de rapport durant cette période pour ne pas risquer d’abîmer le lait
A son mariage, la femme quitte sa tribu et ne reviendra jamais, elle a été échangée contre des vaches.
Ensuite nous assistons à des danses et chants.
Rythme, énergie, violence, souplesse. Le sol frappé résonne. Les femmes sont incroyablement belles. Les hommes fins et musclés.
Le rythme des tambours nous envahi. Nous terminerons par une danse avec ces jolies femmes.
Puis le déjeuner avec quelques plats chauds traditionnels.
Lieu touristique bien entendu, mais il faut retenir l'essentiel : essayer de comprendre l'organisaition de la société et certains rites qui perdurent.
Les chefs de clans sont encore décideurs et attribuent les terres par exemple. Les femmes appartiennent à la famille du mari. La polygamie qui engendre la propagation du sida. Les constructions de huttes en bois et terre.
Halte sur la route au dessus d'un barrage. Cultures en terrasse et marché..oblige.
Visite d’une verrerie, objets soufflés, verre de récupération.
Une vingtaine de souffleurs . PHOTOS INTERDITES.
Quelle chaleur il doit faire l’été !!!
Halte sur le bord de la route pour le marché artisanal. Je fais l’acquisition d’un masque et quelques
colliers. Nous allons faire ainsi de nombreuses haltes et on s'en lassera vite... . Mais il faut penser que c'est pour eux essentiel pour vivre ! Donc un petit achat ici, un autre ailleurs...
Nous reprenons la route vers l’hôtel, les écoliers rentrent de l'école.
Une vue magique sur un mont rouge et le coucher du soleil.
Pour une fois il fait bon. Nous rencontrons aussi des touristes qui font le circuit inverse.
Ils arrivent du Cap, 3 jours de pluie et de froid…
Petit tour pour se dégourdir et au lit…fatigués, longue journée de route, bien remplie.
Tous ces petits paradis sont organisés pour les séjours en été...